Vespro
Monteverdi, Anynoyme
Choc Classica
FFF Télerama
Trouvant sa sève dans l’intensité spirituelle et émotionnelle de ce véritable opéra sacré dédié à la Vierge Marie, l’interprétation de La Tempête plonge l’auditeur au centre d’une puissante matière sonore. Malgré une dominante assurément vocale, l’orchestre, aux timbres riches et foisonnants, donne à vivre et à entendre une expérience sonore jubilatoire : hommage à la polychoralité vénitienne.
Mais pour évoquer aussi le chant de l’intime prière, La Tempête joue l’alternance entre les psaumes de Monteverdi et quelques psaumes en faux-bourdons extraits d’un manuscrit de la bibliothèque de Carpentras. Ces chants anonymes, que l’on retrouve à tous les siècles et dans l’ensemble du bassin mediterrannéen, sont la trace d’une immense tradition orale, où l’harmonie évoque l’Italie, la Sardaigne ou la Corse et leurs polyphonies populaires.
C‘est à travers la riche histoire d’une Venise multiculturelle, dont les nombreux échanges économiques et culturels depuis le Moyen-Âge forment son identité, que Simon-Pierre Bestion puise son inspiration et son choix pour les ornements, ainsi qu’une vocalité de caractère et un orchestre vibrant.
On ne saurait lui reprocher d’avoir eu de l’imagination, ni d’avoir su transformer l’œuvre hybride que sont ces Vêpres en grande fête (religieuse) populaire, où la ferveur épouse la joie, et où la qualité de la réalisation instrumentale et vocale décourage toutes les critiques.
Télérama
Simon-Pierre Bestion, soucieux de « désassagir » ainsi la musique d’église en lui rendant ses couleurs d’antan, ne prétend pas faire œuvre mais vise « la cohérence du grand rituel ». Les concerts l’ont montré, ce disque le démontre : ces Vêpres sont le Grand Rituel de notre Temps.
Res Musica
Simon-Pierre Bestion nous offre une fête sonore enivrante, dressant un pont entre sacré et païen, entre intime et monumental, aux accents méditerranéens et parfois orientaux fascinants.
La Voix du Nord
Simon-Pierre Bestion a transformé l'oeuvre hybride en une grande fête religieuse populaire.
Télérama
[La version] de Bestion est incroyablement captivante, passionnée, habitée. Métissée, aussi, faisant se côtoyer styles ancien et moderne, Europe et Orient en un long voyage spatio-temporel qui tient en permanence l'attention éveillée et d'où l'on ressort secoué.
Le Figaro
Simon-Pierre Bestion saisit furieusement la liberté donnée par Monteverdi. […] Avec son ensemble bien nommé La Tempête, il multiplie les styles de chant et fait danser la musique de Monteverdi d'une manière tendre, brutale, festive... ahurissante. Agathe Melinand.
Le Monde Diplomatique